vendredi 30 octobre 2009

Chapitre VII : la procession dans l'après-midi du Christ de Sainte Catalina.

Il est 16 h, la procession passe par les hauts quartiers. Ces quartiers ont une mauvaise réputation, mais je me sens en confiance. Hilario est présent, il a la responsabilité de chronométrer le temps de charge. Ils sont 15 groupes et chaque groupe a 38 personnes. Tous portent un costume et une cravate sous leurs habits violets !

Chapitre VI : la procession du Christ du sanctuaire de Sainte Catalina.

Grâce à Hilario je suis présent tôt le dimanche matin pour voir l’intérieur de léglise du sanctuaire et la sortie du Nazaréen en procession. La culture espagnole est traumatisée par la mort et le sang du Christ. Sa dévotion pour son dernier soupir s’exprime en chargeant son brancard, mot qui me paraît contestable ou arche, car il y a aux quatre angles quatre chérubins. Il faut beaucoup de foi pour porter l’arche en argent du Christ des Miracles qui pèserait 2 tonnes. C’est pour réaliser une pénitence, mais aussi pour faire une demande que l’on met ainsi sa santé en péril.
Cette tradition vient d'Espagne. D’où détient-elle cette coutume ?
D’Israël ou d'Egypte ?



Chapitre V : Notre dame de la Solitude.

Le lendemain matin de notre retour à Lima, mercredi 16, nous visitons enfin les catacombes du couvent franciscain en face de notre hôtel. A côté du cloître la chapelle consacrée à Notre Dame de la Solitude est ouverte. Nous découvrons qu’elle a subi un incendie en 2005. L’intérieur est en mauvais état. La vierge de la Solitude m’est inconnue.www.santuariodelasoledad.org/PrincipalFrameset.html
Le soir une musique de marche religieuse éveille notre attention. Je sors en courant avec mon appareil de photo. Notre Dame de la Solitude est au cœur d’une procession, certes bien réduite en comparaison de la procession du Christ des Miracles, mais avec beaucoup de dignité. Je confonds les frères de la confrérie de la vierge avec de vrais religieux et je découvre que Notre dame de la Solitude a le cœur percée par une épée. J’apprends alors qu’elle s’appelle aussi : Maria Dolorosa del Monte Calvario !
La Dolorosa ! Je la connais très bien. C’est la compagne de saint Jacques Le Majeur dans le vaudou haïtien !
Après avoir vu Santiago dans la montagne notre destin était de rencontrer sa compagne péruvienne le jour de sa fête.
Alors Je me souviens que dans l'église de La Merced du Girón de l'Union, j’ai vu il y a deux semaines l'image de la Dolorosa qui circule en Haïti. C’est bien la première fois que je la voie en dehors d’Haïti, et je n’ai jamais su d’où elle venait. Il me faudra chercher. Elle a été sûrement choisie par les Haïtiens pour ses couleurs bleues et rouges qui correspondent à l'idiosyncrasie française d’Haïti. En plus de l'épée on peut voir qu’elle a à côté d’elle deux épaulettes de militaire qui me rappellent une histoire du Nigeria (un pataqui cubain).
" Au court d’une beuverie, le soudard Ogoun ivre d’alcool confond ses amis avec ses ennemis et tuent tout le monde, quand il reprend ses esprits, tout à la fois de désespoir et de colère, il arrache ses épaulettes et il fuit seul dans la montagne avec ses chiens." C’est peut-être pourquoi Santiago est perdu dans la montagne péruvienne du département de la Liberté sans son cheval blanc !
Pour en savoir plus sur Hogou et saint Jacques consulté ma page web de 1999 où je publie mon premier essai écrit en 1987 : Magie Bleue
http://jackdumont.chez.com/bleu/magie.htm
Cette nuit, un jeune homme, Hilario de la Croix, m'offre une icône du Christ du sanctuaire de sainte Catalina en me disant que cette image du Nazaréen est l’une des plus belles de Lima. Il m'invite à me rendre à sa neuvaine dans l'église du couvent et de venir dimanche à sa procession, car il n'est visible qu’une fois par an. Tout le reste de l'année il est reclus dans le couvent avec les religieuses. Hilario a une page web qui mérite d’être visitée. www.procesionesdelperu.com

Chapitre IV : Santiago de Chuco.

Dans la nuit du 31 août avec nos amis d’Aix-en-Provence nous voyageons en bus vers le nord où nous visitons Trujillo et un ami péruvien que nous avons en commun, Coco d’Aix-en-Provence, revenu depuis un an dans sa ville natale de Chiclayo auprès de sa mère. Avec lui nous allons à Piura et à Catacaos réputé pour ses orfèvres de la bijouterie au fil d’or, entre autres, des célèbres boucles d’oreilles appelées : « dormilonas ».
Nos amis s’en retournent à Lima, Coco termine de nous montrer son pays avec l’artisanat de Monsefu et la plage de Pimentel, puis nous le quittons pour voyager à Santiago de Chuco dans la sierra du département de La Libertad bien qu’aucun guide touristique ne mentionne cette ville. Ce détail ne tranquillise guère ma compagne qui devine bien qu’il y a une bonne raison à cela, mais elle ne peut pas me refuser cette visite dont je rêve depuis si longtemps.
Il y a des années en arrière à Aix-en-Provence, Humberto de Piura, 70 ans, nous a raconté une blague sur Santiago de Chuco qui ne manquait ni d’humour, ni de sens : « Tous les enfants santiaguinos nés neuf mois après les festivités du saint, s’appellent Santiago ».
Je souhaite vérifier cela, quand on sait que le nom Santiago était interdit aux indiens par crainte qu'ils héritent de sa bravoure.
Je veux savoir si le tempérament des « Santiaguinos » correspond à leur saint guerrier, comme celui de leur célèbre poète César Vallejo exilé à Paris et comme notre ami Oscar, réfugié politique santiaguino en France, bien connu et aimé à Aix-en-Provence et grand admirateur de Fidel Castro et du Che.
Oscar pour nous parler de sa terre natale est meilleur que le Routard ou Planet’Pass. Avant notre envol de Marseille il est venu à la maison nous encourager très fort en nous récitant les plus beaux vers de César qu’il connaît par cœur.
Quant à « Santiago El Mayor » saint Jacques Le Majeur, le glorieux apôtre et matamores, la première fois que je l’ai rencontré ce fut en Haïti en 1980 où il est « Hogou Ferraille » dans le vaudou, l'Ogoun de la santería cubaine.


De La neuvaine de novembre, des morts et des saints

Qu’est-ce que je ne ferais pas pour le revoir ?
Je suis capable de lui sacrifier mon confort !
Après avoir vaincu pendant 6 heures notre peur des précipices, nous arrivons à 3500 m d’altitude sur la Place d’Armes de la glorieuse et pathétique ville du saint. Sa statue toute dorée nous accueille. Elle est gardée dans un innocent parc pour enfant en face de la mairie. Elle paraît danser devant le portrait de César, l’épée à la main et chaussé de chaussures de trekking.
Dans la rue montante sur notre gauche nous nous rendons sans perdre de temps à l'hôtel Püchipacha de la famille d'Oscar. Après avoir pris possession d’une chambre, nous sortons, deux jeunes gens nous abordent, ils nous invitent à les accompagner au centre culturel. Ce sont deux anthropologues ! Ils nous renseignent sur leurs activités et leurs préoccupations. Apparaît Juan Ulloa Benítez professeur de danse et le professeur flutiste de l'école Santiago Díaz Ruiz. Ils nous font une démonstration de la danse de la statue de la place : « los Pallos ». En Espagne c'est le nom que l'on donne aux étrangers, également les gitans de Marseille nous appellent los Pallos. Le saint danse avec un vêtement rouge, avec le chapeau du département de la Libertad en fine tôle métallique, le bord frontal relevé comme celui de Napoléon, muni de la croix épée de l'ordre de saint Jacques et chaussé de lourdes chaussures de marche très significatives du pèlerin santiaguero qui arrive de France, et du touriste sportif qui attaque la cordelière et le chemin des Incas.
Nous partons ensemble voir dans une école des fresques peintes par un santiaguino qui s’appelle Washington !
Sur les peintures je découvre un troisième grand révolutionnaire santiaguino né en 1926 : Luis Felipe de la Puente Uceda. Il a fondé le parti de l’APRA Rebelle et le MIR (Mouvement de Gauche Révolutionnaire).
Le jour suivant nos nouveaux amis nous présentent le directeur de l'Amélioration de l'Offre Touristique de la Municipalité, Benito Jauregui Rosas.
Tout un programme, mais qui a dit que l'offre était déficiente ?
Les agences étrangères de tourisme ?
Elles n'ont rien compris à la générosité de la gauche péruvienne. Bien accompagné avec de riches commentaires nous visitons la maison où est né César Vallejo. En plus des objets de sa famille et de son enfance nous découvrons des souvenirs de sa vie en France que son épouse Georgette a offerts à la ville.
http://www.los-poetas.com/b/biovalle.htm
Je n’hésite pas à vous donner les noms de tous, sachant que si vous vous rendez à Santiago de Chuco, ils vous recevront à bras ouverts, mieux qu'aucune agence ne peut le faire.
Sur leurs conseils, nous partons en bus dans l'après-midi passer la nuit dans la station thermale de Cachicadán où la municipalité nous attend pour nous conduire au plus bel hôtel, car il n’y a en ce moment aucun touriste.
http://fotos.delalibertad.com/key/cachicadan
Cachicadán mérite d’être découverte, un jour ce sera une station réputée pour les soins de la peau. Je voulais rester un jour de plus. Mais mon épouse, fatiguée de la montagne, me demande de retourner à Lima.
Ce sera une très bonne idée. Je serai récompensé de l'avoir écoutée !



jeudi 29 octobre 2009

Chapitre III : Mamacha Asunta.

Dimanche matin 30, nous découvrons par hasard une procession étonnante. Nous envisagions de visiter les catacombes du couvent quand nous sommes alertés par un important mouvement de gens déguisés. Nous sommes encore en août, les associations cusqueniennes de Lima profitent de ce dernier dimanche pour rendre un hommage à la vierge de l’Assomption, connue dans leur imaginaire populaire andin comme Mamacha Asunta. Nous avons la surprise de voir des danses profanes avec des diables comme à Panama.

Chapitre II : L’hôtel d’Espagne, les œuvres du peintre José Carlos Ramos Gálvez et la créolité.

Samedi 29 août, nous laissons l'hôtel Bolivar pour l'hôtel d’Espagne situé en face du couvent des Franciscains à deux rues de la Place d'Armes. L'hôtel est une ancienne et immense maison coloniale remarquablement bien entretenue, pleine de sculptures grecques, de peintures de Cuzco et de parquets odorants la cire d'abeille. Le personnel est très gentil, c’est une grande et belle famille. Les prix sont très variés et accessibles à la jeunesse.
Dans l'après-midi par paresse nous n'allons pas à la procession de sainte Rose et nous passons le début de notre journée dans la maison de notre ami peintre José Carlos à Miraflores. Depuis 1976 José Carlos peint les rêves du Libérateur Simon Bolivar et l'âme de ses chevaux. En juin de cette année il a fait une apparition à Panama avec 4 œuvres où j'ai découvert l'humanité de ses quadrupèdes, qui sont sans doute les centaures des rêves bolivariens du Libérateur protégeant les symboles républicains.
A 16 h José Carlos nous emmène à un anniversaire créole à Barranco où il retrouve son frère. La maison n’a pas de toit ! Elle est bien à l'image de notre génération de noctambules en voie de disparition, décapitée par la perte des utopies qui nous enchantaient tant.
La chanteuse Rosa Guzmán se rappelle de nos noms !
Un Monsieur, Beto Loayza, qui ne m'avait jamais vu, sait qui je suis : « L’homme à la récolteuse de pommes de terre ». Nous avons un ami en commun : Juan Foronda. Avec son portable j’entre en communication avec Juan qui habite à Nasca. Je vous laisse apprécier avec le diaporama la convivialité de cette réunion de vieux bohémiens. Autrefois il n’y avait qu’un seul verre qui circulait entre nous dans une grande fraternité et communion alcoolique. Il semble que cette habitude s’est perdue.
Le jour suivant, le 30 dans l'après-midi, apparaissent les parents de Roxana à notre hôtel. Ils nous accompagnent saluer d’autres anciens amis : Zoila et Fernando. Ci joint des photos d'eux dans notre appartement en 1977, pendant le couvre feu décrété sous la présidence de Général Francisco des Morales Bermúdez.

Chapitre I : Sainte Liberata du Rimac, un miracle et une muse souveraine.

Je vais bientôt avoir 64 ans et l’on peut se demander pourquoi je fais tous ces voyages dans les quartiers populaires d’Amérique latine à la recherche des fêtes votives, des églises et des musées. Je ne suis pas un anthropologue.
Je néglige les lieux touristiques, les stations balnéaires, les villages des indiens de la forêt pour un tourisme soutenable et je ne m’intéresse qu’aux croyances du 17° siècle et aux superstitions des gens.
J'aime pourtant le luxe, le confort et les loisirs.
Alors, qu’est-ce que je cherche ?
Je traque le Miracle avec un M majuscule et il est temps, car je me fais vieux !
Pourtant je fais des détours et je perds du temps.
Je poursuis les petits miracles des petites gens qui concourent à mon avis au grand Miracle.
Le grand Miracle, c’est :
« Notre entrée dans le Temps des Jardins ».
La décision sera prise au siège des Nations Unies.
On a besoin d'un miracle parce que une telle décision est évidement impossible.
Nous sommes captifs du système économique des Temps actuels dédiés à la consommation d'objets inutiles, aux pouvoir des Temples de pierres, des banques, des centres d’affaires et des lieux de culte de toutes sortes qui ont une lourde responsabilité de l'état d'esprit des gens.
Il n’y a aucune possibilité d'abandonner les lois financières de la croissance de nos activités urbaines si nuisibles au climat, pour nous consacrer pleinement à la croissance de la végétation dans les déserts.
Hors pour sauver l'humanité de la fin des Temps nous devons reconquérir les déserts avec beaucoup de végétation qui seule peut transformer le gaz carbonique en oxygène pour tempérer le climat.
Faire la guerre au désert est non seulement sauver l'espèce humaine de disparition, mais c’est aussi la meilleure réponse à la quadrature du cercle de nos problèmes actuels qui sont la malnutrition, la famine, l’immigration, les épidémies, le chômage, les guerres, le terrorisme, l’énergie et le climat.
Cette guerre n’a de militaire que le secret de son coût, mais nous sommes assurés que cela coûtera aussi cher que nos deux grandes guerres réunies du 20° siècle !
Pourquoi passer par la foi ?
Je crois que la religion a envahi notre subconscient. Jusqu'aux athées, ils sont hantés et dominés par l'héritage monothéiste, bien qu’ils s’en défendent à grands cris !
Les Temps actuels sont juifs, chrétiens et musulmans, seuls leurs calendriers sont en vigueur dans le monde.
Les petits miracles que j'attends sont pour révolutionner ces grandes religions monothéistes dont la métaphysique domine le méta politique des nations et l'esprit du monde.
Si demain le saint Pontife voit un signe miraculeux qui lui permet de changer son sempiternel discours, le peuple agnositique français sera si étonné qu’il l’écoutera.
Le Miracle que j'attends pour changer la marche du monde est un concours d’événements naturels, climatiques, politiques, pluralistes, contradictoires, d’origines différentes mais de points de vue vrais. Si vrai qu’ils cristalliseront une orientation nouvelle et inexorable.
Mon premier petit miracle est une surprise. C'est Santa Librada d’Espagne, usurpatrice de la place du Christ sur la sainte Croix ! Peu de gens la connaissent, mais elle est un vrai problème pour le Vatican qui la cache. Le saint Siège l’a dé canonisé en 1961 parce qu'il s’est convaincu qu'elle n'a jamais été crucifiée et que ses huit sœurs jumelles vierges et martyrs viennent d'une légende païenne.
Quand j’ai découvert l’existence et la symbolique grecque de la loge française des « Neuf Sœurs » du 18° siècle, il m’est venu à l’esprit que les saintes nonuplées d’Espagne provenaient d’un merveilleux syncrétisme avec les neuf muses du Mont Parnasse grecque également toutes jumelles et inspiratrices des beaux arts et des sciences.
Le peuple panaméen, non seulement sauve miraculeusement Santa Librada de l’oubli, mais confirme sa personnalité de muse des arts en faisant durant ses quatre jours de fête un festival national dédié à la « pollera » le luxueux vêtement national, au chapeau, à la chemise et à la musique. Un ami panaméen m’a  résumé en un mot la personnalité de la sainte : « Santa Librada es lujo » : Sainte Librada c’est le luxe !
De nouveau, comme en 1813, la Colombie la redécouvre le jour de son indépendance. Les Colombiens l’appellent maintenant sainte Liberté.
Le Pérou l’appelle sainte Liberata comme l’Espagne et Panama à une certaine époque. Elle est abandonnée et méconnue mais toujours présente dans son église de l'Allée des Déchaussés du quartier du Rímac à Lima.
Elle est d'un modernisme phénoménal, elle rompt avec le sexisme et elle est la sainte de la beauté et de la richesse tempérée par l'intimité qu'elle dégage et sa tendresse envers tous.
Je réalise ce blog pour que son image « La Peregrina » arrive à Rome avec ses musiciens, avec ses mille sœurs et amies vêtues de la « pollera » de Panama.
De toute petite taille selon la légende, elle et ses sœurs jumelles "empolleradas" sont les gracieuses naines du verger de saint Pierre pour le bonheur des nains de jardin, qui, de leur côté, souffrent tant de la misogynie des createurs de nains de porcelaine !
Pourquoi n'y a-t-il pas de naines de jardin.
Il y en a neuf à Panama, prochainement je justifierai cette dernière affirmation dans le chapitre « Santa Librada ».

Dans ce premier chapitre il est question du Pérou, du trésor culturel des racines grecques, romaines, égyptiennes de l'Église espagnole du XVII° siècle conservées dans les couvents péruviens, dans le centre historique de la ville des Rois du Pérou, dans le folklore, dans les superstitions, dans les festivités et les processions.
Avec mon épouse, j’ai vécu dans ce pays de 1975 à 1979. Je travaillais alors dans la formation professionnelle (SENATI).
Trente ans plus tard, nous revenons à Lima où tout nous paraît beaucoup plus facile à visiter et pas cher du tout en ce mois de septembre 2009. Dans les années soixante-dix, quand nous vivions dans le quartier sud de Barranco, la grande Lima était encore le cœur économique du pays. Mais aujourd’hui les activités financières du Pérou se sont développées dans les quartiers modernes de San Isidro et Miraflores et le centre de la capitale a gagné en tranquillité.
Dans la grande avenue de la Colmena, le palace « le Grillon » a disparu et le mythique grand hôtel Bolivar de la place San Martin renaît à peine de ses difficultés grâce à ses employés qui le gèrent eux-mêmes.
La raison ou le prétexte de notre voyage à la fin de ce mois d'août est le mariage de notre chère et jeune Roxana d'Aix-en-Provence avec le charmant jeune liménien Omar. Par hasard ils ont choisi de faire la fête dans le grand hôtel Bolivar. Avant de voyager je me suis informé par internet du prix des chambres et j’ai découvert des tarifs trois fois en dessous des prix pratiqués pour un cinq étoiles.
Du 26 au 29 août nous passons nos trois premières nuits dans une chambre magnifiquement meublée de cet ancien palace. De là, nous visitons le couvent de Notre Dame de la Merci (La Merced) sur le Girón de l'Union, puis en continuant nous arrivons à la Place d’Armes. En allant sur notre gauche, nous visitons l'église saint Dominique où se trouve les ossuaires de saint Martin de Porres et de sainte Rose « Santa Rosa ».
En marchant un peu plus loin, nous arrivons sur l'avenue Tacna pour découvrir le sanctuaire de sainte Rose en pleine ébullition, car dans deux jours c’est sa fête. Nous voyons des quantités d'enfants venus jeter leur lettre de désirs dans le puits de la sainte.
Sur la même avenue Tacna nous arrivons à l'église et au monastère des Nazaréennes où l’on trouve l'image du Christ des Miracles, le Christ de Pachacamilla, le Christ brun.
http://anneclaireauperou.uniterre.com/5705/Procession+du+seigneur+des+miracles....html
http://unanauperou.blogspot.com/2008/10/le-seigneur-des-miracles-paris.html
http://www.boletindenewyork.com/SdelosMilagrosGLavarello.htm
On lit : « Tous les mois d’octobre de nos vies, le ciel de Lima redevient violet, entre le carmin du sang du Christ et le bleu du ciel. »
Ce parcours nous ne l'avions jamais fait pendant nos 4 années de présence au Pérou. Ma curiosité n'arrivait pas jusque là. Nous ne connaissions pas « los doctorcitos » des églises, les petits docteurs du Pérou auxquels les gens donnent des jouets miniatures d’enfants.
Je vous invite à découvrir dans le diaporama qui suit l'expression extérieure de la foi péruvienne. Elle est pleine de petits miracles, de rires et de larmes.