jeudi 29 octobre 2009

Chapitre I : Sainte Liberata du Rimac, un miracle et une muse souveraine.

Je vais bientôt avoir 64 ans et l’on peut se demander pourquoi je fais tous ces voyages dans les quartiers populaires d’Amérique latine à la recherche des fêtes votives, des églises et des musées. Je ne suis pas un anthropologue.
Je néglige les lieux touristiques, les stations balnéaires, les villages des indiens de la forêt pour un tourisme soutenable et je ne m’intéresse qu’aux croyances du 17° siècle et aux superstitions des gens.
J'aime pourtant le luxe, le confort et les loisirs.
Alors, qu’est-ce que je cherche ?
Je traque le Miracle avec un M majuscule et il est temps, car je me fais vieux !
Pourtant je fais des détours et je perds du temps.
Je poursuis les petits miracles des petites gens qui concourent à mon avis au grand Miracle.
Le grand Miracle, c’est :
« Notre entrée dans le Temps des Jardins ».
La décision sera prise au siège des Nations Unies.
On a besoin d'un miracle parce que une telle décision est évidement impossible.
Nous sommes captifs du système économique des Temps actuels dédiés à la consommation d'objets inutiles, aux pouvoir des Temples de pierres, des banques, des centres d’affaires et des lieux de culte de toutes sortes qui ont une lourde responsabilité de l'état d'esprit des gens.
Il n’y a aucune possibilité d'abandonner les lois financières de la croissance de nos activités urbaines si nuisibles au climat, pour nous consacrer pleinement à la croissance de la végétation dans les déserts.
Hors pour sauver l'humanité de la fin des Temps nous devons reconquérir les déserts avec beaucoup de végétation qui seule peut transformer le gaz carbonique en oxygène pour tempérer le climat.
Faire la guerre au désert est non seulement sauver l'espèce humaine de disparition, mais c’est aussi la meilleure réponse à la quadrature du cercle de nos problèmes actuels qui sont la malnutrition, la famine, l’immigration, les épidémies, le chômage, les guerres, le terrorisme, l’énergie et le climat.
Cette guerre n’a de militaire que le secret de son coût, mais nous sommes assurés que cela coûtera aussi cher que nos deux grandes guerres réunies du 20° siècle !
Pourquoi passer par la foi ?
Je crois que la religion a envahi notre subconscient. Jusqu'aux athées, ils sont hantés et dominés par l'héritage monothéiste, bien qu’ils s’en défendent à grands cris !
Les Temps actuels sont juifs, chrétiens et musulmans, seuls leurs calendriers sont en vigueur dans le monde.
Les petits miracles que j'attends sont pour révolutionner ces grandes religions monothéistes dont la métaphysique domine le méta politique des nations et l'esprit du monde.
Si demain le saint Pontife voit un signe miraculeux qui lui permet de changer son sempiternel discours, le peuple agnositique français sera si étonné qu’il l’écoutera.
Le Miracle que j'attends pour changer la marche du monde est un concours d’événements naturels, climatiques, politiques, pluralistes, contradictoires, d’origines différentes mais de points de vue vrais. Si vrai qu’ils cristalliseront une orientation nouvelle et inexorable.
Mon premier petit miracle est une surprise. C'est Santa Librada d’Espagne, usurpatrice de la place du Christ sur la sainte Croix ! Peu de gens la connaissent, mais elle est un vrai problème pour le Vatican qui la cache. Le saint Siège l’a dé canonisé en 1961 parce qu'il s’est convaincu qu'elle n'a jamais été crucifiée et que ses huit sœurs jumelles vierges et martyrs viennent d'une légende païenne.
Quand j’ai découvert l’existence et la symbolique grecque de la loge française des « Neuf Sœurs » du 18° siècle, il m’est venu à l’esprit que les saintes nonuplées d’Espagne provenaient d’un merveilleux syncrétisme avec les neuf muses du Mont Parnasse grecque également toutes jumelles et inspiratrices des beaux arts et des sciences.
Le peuple panaméen, non seulement sauve miraculeusement Santa Librada de l’oubli, mais confirme sa personnalité de muse des arts en faisant durant ses quatre jours de fête un festival national dédié à la « pollera » le luxueux vêtement national, au chapeau, à la chemise et à la musique. Un ami panaméen m’a  résumé en un mot la personnalité de la sainte : « Santa Librada es lujo » : Sainte Librada c’est le luxe !
De nouveau, comme en 1813, la Colombie la redécouvre le jour de son indépendance. Les Colombiens l’appellent maintenant sainte Liberté.
Le Pérou l’appelle sainte Liberata comme l’Espagne et Panama à une certaine époque. Elle est abandonnée et méconnue mais toujours présente dans son église de l'Allée des Déchaussés du quartier du Rímac à Lima.
Elle est d'un modernisme phénoménal, elle rompt avec le sexisme et elle est la sainte de la beauté et de la richesse tempérée par l'intimité qu'elle dégage et sa tendresse envers tous.
Je réalise ce blog pour que son image « La Peregrina » arrive à Rome avec ses musiciens, avec ses mille sœurs et amies vêtues de la « pollera » de Panama.
De toute petite taille selon la légende, elle et ses sœurs jumelles "empolleradas" sont les gracieuses naines du verger de saint Pierre pour le bonheur des nains de jardin, qui, de leur côté, souffrent tant de la misogynie des createurs de nains de porcelaine !
Pourquoi n'y a-t-il pas de naines de jardin.
Il y en a neuf à Panama, prochainement je justifierai cette dernière affirmation dans le chapitre « Santa Librada ».

Dans ce premier chapitre il est question du Pérou, du trésor culturel des racines grecques, romaines, égyptiennes de l'Église espagnole du XVII° siècle conservées dans les couvents péruviens, dans le centre historique de la ville des Rois du Pérou, dans le folklore, dans les superstitions, dans les festivités et les processions.
Avec mon épouse, j’ai vécu dans ce pays de 1975 à 1979. Je travaillais alors dans la formation professionnelle (SENATI).
Trente ans plus tard, nous revenons à Lima où tout nous paraît beaucoup plus facile à visiter et pas cher du tout en ce mois de septembre 2009. Dans les années soixante-dix, quand nous vivions dans le quartier sud de Barranco, la grande Lima était encore le cœur économique du pays. Mais aujourd’hui les activités financières du Pérou se sont développées dans les quartiers modernes de San Isidro et Miraflores et le centre de la capitale a gagné en tranquillité.
Dans la grande avenue de la Colmena, le palace « le Grillon » a disparu et le mythique grand hôtel Bolivar de la place San Martin renaît à peine de ses difficultés grâce à ses employés qui le gèrent eux-mêmes.
La raison ou le prétexte de notre voyage à la fin de ce mois d'août est le mariage de notre chère et jeune Roxana d'Aix-en-Provence avec le charmant jeune liménien Omar. Par hasard ils ont choisi de faire la fête dans le grand hôtel Bolivar. Avant de voyager je me suis informé par internet du prix des chambres et j’ai découvert des tarifs trois fois en dessous des prix pratiqués pour un cinq étoiles.
Du 26 au 29 août nous passons nos trois premières nuits dans une chambre magnifiquement meublée de cet ancien palace. De là, nous visitons le couvent de Notre Dame de la Merci (La Merced) sur le Girón de l'Union, puis en continuant nous arrivons à la Place d’Armes. En allant sur notre gauche, nous visitons l'église saint Dominique où se trouve les ossuaires de saint Martin de Porres et de sainte Rose « Santa Rosa ».
En marchant un peu plus loin, nous arrivons sur l'avenue Tacna pour découvrir le sanctuaire de sainte Rose en pleine ébullition, car dans deux jours c’est sa fête. Nous voyons des quantités d'enfants venus jeter leur lettre de désirs dans le puits de la sainte.
Sur la même avenue Tacna nous arrivons à l'église et au monastère des Nazaréennes où l’on trouve l'image du Christ des Miracles, le Christ de Pachacamilla, le Christ brun.
http://anneclaireauperou.uniterre.com/5705/Procession+du+seigneur+des+miracles....html
http://unanauperou.blogspot.com/2008/10/le-seigneur-des-miracles-paris.html
http://www.boletindenewyork.com/SdelosMilagrosGLavarello.htm
On lit : « Tous les mois d’octobre de nos vies, le ciel de Lima redevient violet, entre le carmin du sang du Christ et le bleu du ciel. »
Ce parcours nous ne l'avions jamais fait pendant nos 4 années de présence au Pérou. Ma curiosité n'arrivait pas jusque là. Nous ne connaissions pas « los doctorcitos » des églises, les petits docteurs du Pérou auxquels les gens donnent des jouets miniatures d’enfants.
Je vous invite à découvrir dans le diaporama qui suit l'expression extérieure de la foi péruvienne. Elle est pleine de petits miracles, de rires et de larmes.

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